Burn out

Phases

Des spécialistes s’accordent à dire que le syndrome d’épuisement professionnel évolue selon 4 phases :

  • Phase d’alarme :
    le stress persistant cause l’apparition de réactions caractéristiques indiquant la présence de stresseurs ;
    Hyperactivité – Surengagement
    Difficultés d’endormissent, réveils nocturnes, besoin de somnifères. Sentiment d’être indispensable, de ne pas pouvoir s’arrêter.
    Présentéisme, forte implication et heures supplémentaires volontaires.
    Le travail s’étend et se substitue à tous les temps de repos ou de détente.
    Les relations sociales sont dirigées presque exclusivement vers le travail.
    A ce stade, le travail procure une grande satisfaction et un fort sentiment d’accomplissement.

  • Phase de résistance :
    les stresseurs persistent malgré la disparition physique des réactions caractéristiques de la phase d’alarme, le métabolisme s’adapte à la situation et le corps devient plus résistant.
    Face à l’agitation et au surmenage, le sommeil n’est plus réparateur, le manque d’énergie se fait sentir et commence à limiter les capacités de travail, la vie sociale et la vie personnelle.
    Mais la personne nie le surmenage et continue à s’imposer un rythme effréné.
    Intérieurement, la personne commence à douter d’elle-même, son estime de soi diminue et elle s’enferme dans sa résistance solitaire.

  • Phase de rupture :
    l’exposition continue aux stresseurs créée une rupture entraînant la réapparition des réactions caractéristiques de la phase d’alarme tout en les rendant irréversibles sans traitement approprié.
    Plusieurs comportements possibles

    Désengagement / « démission interne »
    Les premiers signes de rupture avec les autres peuvent apparaître sous forme d’attitudes négatives envers les collègues ou les clients (froideur, impatience, intolérance, cynisme), ou plonger la personne dans une forme d’abattement ou d’apathie. La personne se désengage de ses responsabilités, multiplie l’absentéisme, a tendance à imputer systématiquement les fautes à autrui. Des sentiments de frustration et de non-reconnaissance peuvent s’additionner à la difficulté à faire face.

    Appauvrissement émotionnel, relationnel et social / Evitement
    Sentiment d’indifférence vis-à-vis de l’actualité professionnelle, sociale ou amicale. Sélection drastique des relations, ruptures avec des amis.
    Evitement de réunions, de situations, de conversations.
    Perte de ses valeurs spirituelles et de ses idéaux.
    Tendance au repli sur soi, tendance à l’isolement.
    Difficulté à communiquer et à échanger.

    Pétrification cognitive
    Diminution de l’efficacité cognitive, troubles de la concentration et de la mémoire.
    Indécisions, perte d’initiatives, incapacité à s’organiser, difficulté à réaliser les tâches complexes.
    Perte de l’humour, perte de flexibilité et d’adaptation, résistance au changement.

  • Phase d’épuisement et d’effondrement : les défenses psychologiques du patient sont déréglées, il se rend donc émotionnellement invalide et vit dans une perpétuelle angoisse.

    Effondrement physique, psychique et émotionnel
    Le surmenage physique et psychologique peut plonger la personne dans une détresse importante relevant d’un suivi médical, psychologique ou psychiatrique.

    Aux premiers symptômes de mal-être tels que : sentiment de culpabilité, d’insuffisance, d’amertume, d’obsessions, d’apitoiement sur soi, de faiblesse, de vacuité, d’impuissance, de pessimisme, de fatalisme, d’apathie, d’envie de pleurer, d’irritabilité, de colère, d’humeur dépressive, de disposition défensive ou paranoïaque… ont succédé des symptômes profonds d’anxiété, de crises d’angoisse et de panique voire d’envies suicidaires à surveiller et à encadrer par une prise en charge efficace.
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